Six mois déjà, que le temps passe vite…

Nolan mon amour,

Ton sixième mois se termine et il est grand temps de t’écrire ces quelques mots. Confortablement assisse en tailleur dans mon précieux fauteuil d’allaitement, je te regarde t’endormir paisiblement au creux de mon sein. Je t’aime tellement mon cœur. J’ai une chance immense de t’avoir dans ma vie. L’arrivée d’un autre enfant est une étape délicate pour une maman. La peur de ne pas être à la hauteur, la crainte de ne pas avoir suffisamment d’amour pour deux enfants, le chamboulement des habitudes, bref l’écriture d’une nouvelle vie à quatre est souvent accompagnée de quelques angoisses.

Personnellement, mes doutes et mes peurs se sont envolés à la seconde même où je t’ai vu. L’amour que je te porte est bien au-delà de mes espérances. Si l’amour que l’on porte à chacun de ses enfants est bel et bien différent, il n’en est pas pour autant moins fort. Je vous aime de tout mon cœur et de tout mon être mes enfants. Encore une fois, la vie de maman me surprend par sa splendeur, par cette faculté d’ouvrir son cœur à ce petit être qui n’existait pas encore il y a seulement neuf mois. L’amour fait vraiment des merveilles c’est certain.

Nolan, tu es un bébé adorable. Ta bouille en fait chavirer déjà plus d’une et évidemment j’ai succombé la première. Tu es calme, posé, souriant et serein, tu découvres à ton rythme le monde qui t’entoure. Tu adores être dans mes bras et que je te câline pour mon plus grand bonheur. Tu adores également regarder ton grand frère qui te captive pendant des heures.  La découverte du haut du porte bébé est un mode de vie vraiment fait pour toi. Grâce à toi, je découvre aussi l’aventure merveilleuse et que j’ai tellement souhaitée, celle de l’allaitement. Merci mon fils pour tous ces moments de douceur et de tendresse. Enlacé dans mes bras, enveloppé par la chaleur de nos corps, je respire ton odeur, tu respires la mienne, et mon cœur est tout simplement comblé d’amour à cet instant si magique. Je t’aime Nolan.

4 ans déjà et une parenthèse de quelques lignes pour laisser mon coeur se souvenir.

Merci à Mylya photographie pour ce magnifique cliché!

Nathan,

Je te regarde tendrement souffler ta quatrième bougie et je me dis que le temps est venu de réaliser cette parenthèse dont j’ai trop souvent parlée, celle d’écrire pour me souvenir, celle d’écrire pour te transmettre ces moments qui rendent une vie si précieuse. Il me suffit de fermer les yeux un instant pour remonter le temps qui nous file entre les doigts. Après de longues heures de travail, te voilà enfin blotti contre ma poitrine. La chaleur de ton corps m’apaise et je suis surprise par la texture collante et blanchâtre qui t’enveloppe. Je me souviens également de cette odeur animale, si particulière. Silencieux et recroquevillé sur toi-même, la tension monte et je crains le pire. C’est alors que j’ose poser la question : « Est-ce qu’il est en vie ? ». On me répond ces mots simples mais tellement réconfortant « Oui, il est seulement un peu chamboulé ». J’effleure délicatement de mes doigts ta peau fine et je patiente. Je suis émerveillée par la nature humaine. Ta tête se penche légèrement sur ta droite et nos regards se croisent enfin. La première rencontre de deux êtres liés pour toujours, la première rencontre entre une mère et son fils, la première rencontre entre toi, Nathan, et moi ta maman. Quel merveilleux moment mon ange ! C’est certainement le plus beau des cadeaux qu’une mère reçoit après neuf mois d’attente. C’est à cet instant précis que j’ai pris pleinement conscience des douceurs et des responsabilités que pouvaient prendre ce si petit  mot pour des moments si grands. Tes yeux sont presque noir mon amour. Ce regard, si expressif, je le vois à nouveau aujourd’hui lors de ta quatrième bougie. Je suis tellement fière du petit garçon que tu es devenu. Je t’aime mon bébé. Je t’aime mon GRAND bébé. Maman.