À toi la maman qui séjourne à la maternité…

L’accouchement est derrière toi et il est temps de reprendre ton souffle après ce marathon. Profite pleinement de ton séjour à la maternité pour découvrir ton bébé et pour vous cajoler, vous l’avez bien mérité. La maternité est une bulle hors du temps pour maman et bébé, apprécie chacun de ces précieux instants. Prends le temps de respirer, de ne rien faire, de découvrir ton bébé tant attendu… Cet instant est une transition entre ta grossesse et une nouvelle aventure qui démarre, celle de la maternité.

Dans certaines cultures, le mois d’or est une tradition pour permettre à la femme venant de donner la vie de se remettre de l’accouchement. Le séjour à la maternité ne dure que 48 à 72h, mais il peut être envisagé de la même manière.

Personnellement, j’ai beaucoup apprécié cette petite parenthèse, à l’abri du quotidien, qui permet de se connecter pleinement à bébé et à son nouveau corps. Certaines trouvent le temps long, je trouve que c’est un véritable luxe de pouvoir regarder les minutes s’écoulaient et apprécier pleinement chaque instant à son rythme.

Pendant mon séjour à la maternité, j’ai écouté mon corps meurtri, je l’ai cajolé, je suis restée des heures allongée pour le soulager, je l’ai massé pour lui redonner des forces, je me suis reposée au calme sans bruit extérieur, sans stimuli, sans visite,… J’ai pris le temps de m’écouter, de me faire confiance, de redécouvrir mon corps qui a tant changé et de me donner du temps pour l’accepter.

Pendant mon séjour à la maternité, j’ai pris le temps de rester allongée au côté de mon bébé, je l’ai observé pendant de longues heures. Je pris quelques clichés et écrit quelques lignes pour me souvenir de ce moment unique. Il change si vite. Les traits bouffis de l’accouchement disparaissent après quelques heures seulement, l’apprentissage des tétées se fait de moins en moins hésitant, les pleurs s’apprivoisent et le premier bain lui donne un air de douceur et d’apaisement.

Pendant mon séjour à la maternité, j’ai pris le temps de découvrir mon bébé, de me connecter avec lui, et évidemment, je le trouve magnifique ! Cette bulle d’oxygène m’a vraiment permis de reprendre mon souffle avant de repartir dans nos vies à cent à l’heure. Un grand merci au personnel soignant, j’avais pour souvenir des va-et-vient incessants qui ne laissaient que peu de possibilités pour se reposer, j’avais pour souvenir une intrusion dans mon intimité qui n’était pas la bienvenue et pourtant les temps changent… Aujourd’hui, dans cette clinique, je me suis sentie écoutée, le personnel soignant a respecté notre rythme à tous les deux, il n’a pas été envahissant et a fait preuve d’une grande humanité, un grand merci à tous ces hommes et ces femmes qui ont choisis de nous accompagner dans ce moment si singulier pour chaque d’entre nous.

Et vous comment s’est passé votre séjour à la maternité ?

Bienvenue à votre petit bout et prenez soin de vous.

*** Maman Life Maman Secrets***

Déclenchement de convenance, quand finalement tu changes d’avis.

Le déclenchement de convenance peut être demandé à partir de la fin de la 39ème semaine d’aménorrhée et sous réserve que le col soit favorable, c’est-à-dire ramolli et un peu ouvert. Vous me direz, mais quel est l’intérêt d’être déclenchée sans raison médicale alors qu’on ne cesse de prôner l’accouchement naturel ?

Pour mon premier enfant, j’ai accouché de manière naturelle et cela a été un véritable désastre. Après une erreur médicale de la part de la sage-femme, le gynécologue n’a pu me proposer que deux solutions pour sauver mon bébé, une extraction manuelle ou une césarienne sans péridurale. Dans ces moments d’urgence, on n’a malheureusement pas le temps de la réflexion et surtout on n’est nullement préparé à vivre ces complications. J’ai opté pour la première solution, soit un déchirement intégral du périnée, qui me vaudra deux interventions chirurgicales et un traumatisme post-natal les mois suivants la naissance de mon fils. Au-delà de la douleur physique ressentie ce jour-là, la peur de perdre mon enfant n’a cessé de me coller à la peau.

J’ai toujours désiré avoir une grande famille, 3 ou 5 enfants, mais après mon premier accouchement, les gynécologues me préconisaient une césarienne pour une nouvelle grossesse. Bien que je n’ai rien contre, ce n’est pas la manière dont je m’imaginais mettre mes enfants au monde. Un peu perdue, j’ai consulté une nouvelle sage-femme, une femme exceptionnelle qui a su m’écouter, me guider et qui m’a permis de rencontrer une nouvelle gynécologue prête à m’aider à vivre un accouchement naturel. C’est ainsi que pour ma seconde grossesse, j’ai choisi l’accouchement de convenance. Avec un accouchement programmé, je me sentais bien plus sereine pour gérer mon aîné et rencontrer mon petit bout. Finalement, l’accouchement de convenance deviendra un accouchement déclenché pour thrombopénie (une baisse des plaquettes en dessous de 100 000 qui peut mener à des hémorragies dans certains cas). Même s’il a été plutôt long, mon accouchement s’est bien déroulé et j’ai pu accueillir mon petit prince dans de bonnes conditions. Je ne remercierai jamais assez ma sage-femme et ma gynécologue pour leur patience, leur professionnalisme, leur empathie. Sans elles, je n’aurai eu qu’un seul enfant. Au-delà d’un accouchement qui s’est bien déroulé, elles ont su, chacune à leur manière, me redonner confiance en moi et cela n’a pas de prix.

En décembre dernier, lorsque mon test de grossesse laissa apparaître deux barres, c’est tout naturellement que je me suis projetée sur un scénario identique pour cette dernière grossesse. Un accouchement déclenché pour convenance pour plus de simplicité, pour une question d’organisation avec mes deux aînés et mon mari, pour une prise de risque médicale moindre selon moi. L’accouchement me fait peur et connaître l’équipe médicale qui sera présente ce jour-là me rassure. Tout au long de ma grossesse, mes plaquettes variant régulièrement, il y avait une forte probabilité que l’accouchement soit à nouveau déclenché pour raison médicale.

Dernier mois, dernière ligne droite, je suis sereine à l’idée de ce projet de naissance, mais rien ne se passera comme prévu. De manière inattendue mais positive, mes plaquettes restent dans la norme et le déclenchement n’aura pas lieu. Deux solutions se présentent alors à moi, le « vrai » déclenchement de convenance ou patientez pour un accouchement naturel avec le risque de ne pas avoir ma gynécologue le jour J. C’est un choix difficile pour moi parce que dans les deux cas, si l’accouchement venait à mal se terminer, je sais que je culpabiliserai en pensant ne pas avoir pris la bonne décision. Donner la vie est une grande aventure, c’est aussi de grandes responsabilités auxquelles on n’est pas toujours préparé autant que ce qu’on le voudrait. J’ai choisi de renoncer à l’accouchement de convenance et d’accoucher naturellement avec le risque de ne pas connaître l’équipe médicale qui me prendrai en charge. Le travail se mettra en route tout seul mais après plusieurs heures de contractions, un col fermé, il me faudra finalement un petit coup de pouce et déclencher l’accouchement par perfusion pour découvrir notre dernier petit prince. Cet accouchement sera réparateur, et si je peux en retenir une leçon, c’est d’écouter son corps et se fier à son intuition. C’est votre aventure, c’est votre grossesse, c’est votre enfant, c’est votre corps qui va bientôt donner la vie, faites-vous confiance et profitez de chaque instant.

Je vous souhaite un accouchement le plus serein possible.

*** Maman Life Maman Secrets ***